Le secret de la manufacture des chaussettes inusables d'Annie Barrows

Chez Nil Editions - parution en 2015

Nous sommes en 1938, juste avant la seconde guerre mondiale, aux États-Unis, en pleine prohibition.
Layla doit épouser Nelson selon le vœu de ses parents. Mais la jeune femme est rebelle, et refuse cette union de force. Mais quand on a un papa sénateur et qu’on vit en 1938, le refus n’est pas sans conséquence.

Pour la punir, son père lui coupe les vivres et Layla doit se trouver un travail. Son oncle, l’engage dans une agence gouvernementale. Sa mission ? écrire un livre sur l’histoire de Macedonia, située en Virginie Occidentale. Le pied quand on est une citadine, n'est ce pas ?!?

Pour Layla qui n’a connu que la grande et belle ville de Washington, le changement va être radical ! Macedonia est un trou paumé, on peut dire ça comme ça !

La seule raison de vivre des habitants de cette ville ? La manufacture de chaussettes inusables !

Layla va être logée chez Jottie Romeyn, qui n'est autre que la fille de l’ancien directeur de la manufacture de chaussettes inusable  Et on peut dire que les Romeyn sont une drôle de famille. Jottie a deux sœurs jumelles, mariées, mais qui préfèrent passer la semaine chez Jottie plutôt qu’avec leurs maris dans leurs maisons respectives ! Jottie, femme célibataire d’une trentaine d’années, semble souffrir d’un amour perdu à jamais. Et enfin il y a Félix, qui brille par son absence mais qui pourtant à une grande influence sur tout ce petit monde et dont les filles sont élevés par Jottie.

Layla va graviter autour de ce petit monde. Elle va en découvrir des secrets mais aussi se laisser porter par ses sentiments…Et si Macedonia n'était pas si insipide que ça, finalement ? 

D’une belle écriture fluide, malgré ses 620 pages, ce roman se lit très facilement. En fait c’est un roman à 3 voix car tour à tour c’est Layla, Jottie, et Willa (la fille de Félix) qui prennent la parole.

On rentre rapidement dans l’histoire et on s’attache aussi rapidement aux personnages, surtout aux personnages féminins qui ont une part très importante dans ce roman.  On s’imagine facilement cette petite bourgade, ses habitants atypiques et la chaleur étouffante de l'été...

Nous ne sommes plus en été, mais ce roman peut-être consommé en automne aussi :-))