Chez le Dilettante - parution en 2017
Le dernier roman de Romain Puértolas
est à la hauteur des autres ! Aucune déception ! Décidément je kiffe
cet auteur qui a le talent de nous transporter dans son monde un brin loufoque
pour dénoncer des faits de notre société avec un humour toujours aussi grinçant ! Il sait nous faire réfléchir, nous fait prendre conscience de certaines choses...
Cette fois-ci, il nous emmène dans
la petite ville de New-York, aux États-Unis. Petite, la ville ? Oui car il
ne s’agit pas de New-York, New-York mais de New-York dans le Colorado. Et dans
cette New-York-là, point de réseau mobile, point de Facebook !
C’est dans cette ville, qu’on
pourrait appeler tout simplement le « Trou du cul du monde », qu’a
échoué Agatha Crispies (je vous défends de rire et/ou de faire des jeux de mots tordus, les protagonistes de l'histoire s'en sont déjà chargés pour vous !), au sein de la Police. Et comme rien ne se passe dans ce
New-York, les policiers ont donc lancé des clubs de fléchettes, de sudoku, et
de littérature. Ce dernier est animé avec brio par Agatha ! Faut dire qu’elle
en connait un rayon sur la littérature, à croire qu’elle a loupé sa vocation.
Et c’est un bonheur de l’entendre partager ses points du vue sur les auteurs, les romans, les anecdotes littéraires avec ses collègues... Et puis un jour, un
meurtre a (enfin) lieu ! Agatha est
tellement excitée qu'elle en mangerait son donut de travers ! Telle Agatha
Christie, aidée du shériff McDo (oups ! pardon McDonald) elle va mener l’enquête
pour enfin avoir la gloire qu’elle mérite comme les héros et héroïnes de ses
romans préférés !
Le roman se déguste comme un donut, mais pour le côté
gourmand pas pour le côté indigeste ! Le racisme, l’emprise des réseaux
sociaux, la protection de la vie privée (ou pas), la reconnaissance, tous ces sujets se retrouvent
dans ce policier qui est finalement un prétexte pour débattre de ces-dits sujets.
J’ai aussi beaucoup aimé toutes les références à la
littérature à travers le personnage d’Agatha. Et j’ai particulièrement apprécié
le paragraphe où Agatha explique qu’il n’y a pas de sous-littérature. Ça
va peut-être (surement) faire grincer des dents à certains, mais je suis 100 %
d’accord avec Agatha ! (et du coup avec l'auteur ;-) )
Je vous joins en image le paragraphe en question. S.A.V.O.U.R.E.U.X !
Il y a aussi ce moment très fort et très drôle où l’auteur
dénonce les manifestations faites contre les fichiers personnels conservés par la Police, alors qu'à contrario, nous mettons nous-même notre vie privée sur les réseaux
sociaux, sans filtre, à la vu de tous ! jusqu’au point de prendre en photo les plats que
nous mangeons !! Bon, ce n'est pas bizarre de prendre en photos les plats que nous mangeons, si ?!? :-)
Bref, comme vous l'aurez compris, je recommande ce roman comme tous les autres de Romain Puértolas, laissez-vous transporter par son univers ! En ce moment, il est mon chouchou en auteur masculin contemporain...avec John Dicker, oups ! Joël Dicker :-) (comprendrons ce qui liront le roman :-))
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Extrait du roman "Un été sans Facebook" |