mercredi 5 décembre 2012

Bourbon Street de Philippe Charlot et Alexis Chabert

Chez Bamboo Editions dans la collection Grand Angle.
C'est ma première critique de bandes dessinées. Non que c'est la première fois que je découvre l'univers de la BD, mais jusqu'à présent, je n'ai jamais ressenti le besoin de vous en parler. C'est ballot, non ?!? 
Dans Bourbon Street, nous sommes à la Nouvelle-Orléans en 1997.
Alvin rêve de nouveau de gloire quand il voit que les octogénaires du Buena Vista Social Club font un tabac. Les vieux ont la cote ? Alors pourquoi pas lui ?
Donc avant de prendre définitivement sa retraite, il veut enfin connaître le succès qui lui a échappé toute sa jeunesse.
Il veut reformer un groupe avec deux autres amis. Mais pour reformer son quartet, il doit à tout prix retrouver son ami Cornelius, le trompettiste mystérieusement disparu il y a 50 ans après un drame. Cornelius était le seul musicien noir du Houma Big Bang et dans une Amérique des années 50 cela posait bien trop souvent des problèmes...
Pour convaincre ce têtu de Cornelius de reprendre les tournées et la scène, rien de tel que l'apparition du fantôme du plus célèbre des trompettistes de jazz : Louis Armstrong ! Au détour de sa narration, on en apprend beaucoup sur ce grand musicien et avec cette apparition tout en humour, il botte les fesses du Destin et de Cornelius pour qu'il accepte l’offre d’Alvin.
 
Une histoire en 2 tomes superbement illustrée par Alexis Chabert. Je vous laisse d'ailleurs découvrir voire savourer les couvertures des 2 tomes pour vous donner une idée de la qualité des illustrations. A la fin du premier tome (les fantômes de Cornelius), quelques planches nous expliquent la création des personnages. 
Cette BD est faite de nombreux flashback (des flashback sur la vie d'Alvin et Cornelius, et des flaskback sur la vie de Louis Armstrong, il faut donc suivre) qui déroutent un peu au début. Il ne faut pas lâcher le fil de l'histoire au risque de se perdre. Je trouve que la préface du premier tome (rédigé par Julien Delli Fiori, directeur de la FIP)  pose bien la situation du scénario et je vous conseille fortement de la lire.  
Au-delà des références musicales et de l'humour qui ponctuent régulièrement l'histoire, cette BD m'a transporté. La lire avec un fond de jazz aurait été encore plus magique ! Je m'imaginais déjà posséder la voix d'Angelina et moi aussi faire partie d'un quartet avec une voix sombre, faite de fêlures etc. Un énorme délire j'en conviens mais ce serait le pied :-)) J'aime beaucoup l'univers du jazz et son histoire. Donc forcément, je ne pouvais qu'aimer cette histoire. D'ailleurs, j'aurais bien aimé que ça continue encore un peu. Mais bon comme on dit, les meilleures choses ont une faim ;-))
J'aime beaucoup cette phrase citée dans le tome 2 (Tournée d'adieux) : "tu crois vraiment que c'est celui qui pleure le plus qui a le plus de chagrin ?" (Alvin à Cornelius)...Cette phrase m'a touché, c'est si vrai, en tout cas pour moi ;-))
Si vous aimez, comme moi, le jazz et son histoire, je vous conseille aussi vivement le roman de Paul Couturiau "Jazz à la Nouvelle-Orléans" (Presses de la Cité) je ne vous en dis pas plus, tout est dans le titre...jazzement votre :-))

2 commentaires:

  1. Très bonne idée de faire des critiques sur les BD...à poursuivre sur d'autres BD ou d'autres livres (comme RDV en terre inconnue?) C'est toujours un plaisir de te lire ;-))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ! J'espère pouvoir continuer sur les BD si les critiques sont bien appréciées par tous :-))
      Pour d'autres livres comme les documentaires, pourquoi pas ?? ça prendra plus de temps car ce n'est pas la même lecture...je peux envisager un dossier spécial "beaux livres". Why not ? Serait-ce intéressant ?

      Supprimer