Fayard - parution en 2019
L’action du dernier roman de
Virginie Grimaldi se situe dans un quartier, où plutôt dans un petit
lotissement qui semble bien tranquille. Ses habitants, en
apparence si sages, vivent leur vieillesse paisiblement. Mais tout va être chamboulé, et de
l’action il va y en avoir dans ce lotissement ! Car bientôt il n’existera
plus, au profit d’une école ! Out les vieux ! On laisse la place aux
plus jeunes !
Mais nos petits vieux vont se
rebeller ! Exit les vieilles querelles qui ont laissé des traces, il faut
qu’ils soient solidaires pour faire front face à un maire prêt à en découdre !
Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et Marceline vont mobiliser la presse,
les réseaux sociaux, et faire des actions sur le terrain. Notre petite bande va
se battre jusqu’au bout pour sauver l’impasse des Colibris des horribles
petits envahisseurs hauts comme trois pommes à genoux !
Et dans cette bataille, le petit-fils
de Marceline va venir leur prêter main forte, ce qui ne plait pas du tout à
cette dernière. Il lui demande même de rédiger le journal de bord de la lutte !
Ben voyons, elle n’a que ça à faire ! Et pourtant elle va se prêter à ce
jeu, mais d’une autre façon. Grâce à Marceline, on va remonter le temps. Elle
se souvient de sa jeunesse, quand elle emménage dans ce lotissement avec son
jeune mari. Quand elle fait la connaissance des autres habitants avec qui des
liens forts vont naitre. Elle se souvient aussi du temps des mauvaises
nouvelles, des drames, des disputes. Bref, elle raconte la vie, impasse des Colibris. Et c'est important pour elle de raconter tout ça, de se souvenir...
D’un côté on va suivre la lutte de
cette petite bande, où on va bien se marrer, et de l’autre on va remonter dans les souvenirs de
Marceline, où la mélancolie va nous gagner.
On rigole bien avec ces petits vieux. Et Marceline a un caractère bien trempé ! Entre Mamie gâteau, et Tati Danielle, on ne s'ennuie pas ! Et pourtant les apparences sont trompeuses. On pourrait croire que tout va bien dans l'impasse des colibris, que ses habitants y vivent des jours heureux. Mais c'est loin d’être le cas. Plus on avance dans les souvenirs de Marceline, plus certains apparaissent douloureux. Et de devoir lutter pour garder leur maison n'est pas si simple que ça. On se rend vite compte que la lutte ne concerne pas que des habitations, que des murs et des toits, mais bien plus que ça. Il y a toute une histoire derrière l'impasse de colibris. L'histoire de ses habitants.
Ce roman m'a laissé mélancolique. J'ai beaucoup aimé, mais on n'en ressort pas vraiment indemne. On oscille entre humour, courage pour cette bande qui lutte pour leurs habitations, leurs souvenirs, et nostalgie sur la vie qui passe. Le titre est évocateur quand on a lu le roman, et il a lui aussi un coté nostalgie.
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