Éditions Fayard - parution en 2017
Le mari de Pauline, Ben, vient de
la quitter après 15 ans de mariage. Il ne lui donne pas beaucoup d’explications,
sauf qu’il ne peut plus continuer comme ça, qu’il ne l’aime plus. C’est incompréhensible
pour Pauline. Quel salaud ! Gros coup de choc pour Pauline. Elle part avec
son fils Jules s’installer chez ses parents. Deuxième choc. Réapprendre à vivre
chez ses parents quand on a 35 ans !!! La relation avec sa mère n’a jamais
été au bout fixe, alors autant dire que ça ne va pas s’arranger si elles
cohabitent sous le même toit !
Pauline tombe dans une grosse
dépression. Elle ne veut pas le voir, mais suite à un « pétage de plomb »
au boulot, elle va consulter un psy. Elle avoue alors toujours aimer son mari. Elle
décide donc d’envoyer chaque jour un souvenir à Ben pour lui rappeler les
moments heureux passer ensemble.
Mais ses souvenirs à elle, sont-ils
les mêmes pour Ben ? Pas si sûr, il décide à son tour d’écrire ses propres
souvenirs à Pauline, même s’il sait que ça va remuer beaucoup de choses, de
souffrance. Mais il le faut. Pauline va
devoir affronter la réalité…mais peut-être pour mieux se reconstruire ??
Le dernier roman de Virginie Grimaldi est poignant
avec toujours cette pointe d’humour qui allège le récit. L’auteure s’est amenée
le lecteur tout en douceur et en pudeur vers le sujet dramatique du roman. On
n’est jamais dans le pathos. L’écriture est simple, fluide mais elle fait
mouche. A la fin du récit, d’une part j’ai eu du mal à laisser Pauline et Ben, je
voulais encore être avec eux, les suivre dans leur vie, et d’autre part, j’ai
dû me laisser un peu de temps pour reprendre le cours de ma vie. Le temps s’était
suspendu à la dernière page.
Et quand on lit les remerciements de l’auteure en fin de
roman, on comprend alors tout le sens de ce récit, l’intimité qu’elle a souhaitée
partager avec le lecteur.
Comme pour son précédent roman, je trouve que les
personnages de Virginie Grimaldi sont touchants mais aussi très humains. Comme pour
les romans d’Agnès Martin-Lugand, on a l’impression qu’on pourrait les
rencontrer au coin de la rue.
Ce qui m’a touché, et aussi
bouleversée je crois, c’est de prendre conscience que les souvenirs des uns ne
sont pas forcément ceux des autres. C’est tellement ça ! Au fil du temps,
on interprète des souvenirs, des histoires, comme notre inconscient aimerait
que ce soit, mais pas forcément comme ça l’était dans la réalité. Il est donc
très important de toujours avoir le "son de cloches" des deux protagonistes.
Un roman que je conseille les
yeux fermés, et aussi les autres romans de Virginie Grimaldi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire